.........sous le vent et la pluie, on peut faire le Ventoux!
Samedi matin ce sont quatre mousquetaires qui se sont élancés le long de la Mare jusqu'à Graissessac bien décidés à grimper le Layrac en guise de préparation, ce ne sont pas quelques grosses gouttes éparses qui allaient les dissuader d'atteindre le sommet. La fatigue, l'euphorie, l'ivresse des hauteurs les amputant de réflexion ils se sont hasardés dans la descente vers Avène sur une route devenue chemin, lequel recèle encore de nombreux stigmates des déluges de l'année passée, des portions dépourvues de goudron et parsemées de terre, des ornières profondes et larges, des bords déchiquettées.... Tout cela bien sûr sous une pluie battante avec 5° au thermomètre.... Nos mains dont le volume était tel qu'elles ne pouvaient plus freiner, nos muscles tétanisés par le froid et l'effort, nos corps tremblant de la tête aux pieds nous atteignons Avène et rentrons dans un restaurant afin d'essayer de boire un café chaud. Il nous fallait les deux mains pour tenir la tasse tellement les tremblements étaient intenses et au moment de repartir je dus renoncer et laisser partir mes trois comparses (Paul, Roland et Gérard) j'étais tel Hybernatus incapable d'enfourcher ma monture et dus me résoudre sans aucune honte à faire appel à ma charmante épouse qui ne me gronda pas mais me promit de me confisquer une roue les jours de mauvais temps! En l'attendant je changeai de crèmerie en rentrant dans la Pizzeria d'en face commander un deuxième café, le pizzaiolo prenant pitié m'offrit un café de plus et m'invitait à m'approcher de son four afin de calmer des tremblements incessants. Une histoire de plus à raconter à mes arrière petits enfants lorsque je ne pourrai plus enfourcher le vélo même par beau temps!