Bon ben voilà la saison route 2022 s'est terminée ce jour à Castres.
Le nom des cadors inscrits ne laissait pas planer le doute sur l'allure que nous allions essayer de partager j'ai bien dit essayer sur les 136 kms et 2300+, je ne dois pas oublier le vent qui est venu nous chatouiller très souvent dans le mauvais sens.
Vous savez comment le vainqueur à nommer sa sortie sur Strava..."Le championnat du monde de Castres" ça en dit long sur la suite ...
J'y retrouvais Erick Blanchard Guéwen Féral Micka sur le grand, Jean-Jacques Bontillot et Jean-François qui eux étaient sur le 95.
Au bout de 5'... tout le monde est à fond dans la première bosse, première cartouche et pas la dernière...
Dans la deuxième ça part fort et nous ne sommes déjà plus que 30 sur les 200 inscrits.
Les jeunes ont décidé de pas trainer sûrement pour ne pas louper le repas de midi. Au 23ème km je l'avais noté sur mon bout de papier deux talus à fort pourcentage se succédent, je sais qu'il faut que je sois dans les 5 au pied pour ne pas trop subir... Même à cette place je vais subir, pourtant j'aime bien les forts pourcentages mais là non, je vais même prendre cher, ils filent devant et je n'arrive pas à accélérer normel je suis en sur-régime.
Guéwen, jeune loup affâmé va tenter de rentrer sur les 15 de devant mais va se casser les dents, avec le vent c'était vraiment trop dur.
Il va nous attendre et à 5 on va se relayer et monter la deuxième un peu moins vite.
On rattrape un gars fort sympathique avec qui on va bien s'entendre, tu me diras au vu du vent et du relief, il vaut mieux s'entendre.
L'un d'entre nous ne ne prend pas de relais et ça m'agace un peu mais il est lui aussi à fond, il va décrocher comme guéwen qui me dit " je ne me sens pas bien, j'ai faim" pas bon signe à 70 km du but.
Il va rentrer cramoisi, manger tout le pain qu'il va trouver, même le mien.
Nous on continu notre petit bonhomme de chemin, on monte tempo et dans le plat on roule plus fort enfin quand c'est plat... sur le profil les pentes sont tellement raides (2100+ sur les premiers 90 kilomètres) que les petits bouts pentus sur les plateaux n'apparaissent pas et avec le vent ils se montent petit plateau...
Au 100 ème il ne reste logiquement plus que de la descente, logiquement car dans la réalité que nenni les descentes sont étroites et gravillonnées, de quoi assagir nos véléités, on va reprendre Germain Deleris de Rodez avec qui j'avais fini l'année dernière, comme quoi les choses se répètent (le mouvement cyclique)
A ce moment-là je suis certain d'être premier de ma caté, je le sais...
Deux pétards à 10 bornes de l'arrivée sont en plus sur le menu, on les passe pas tranquille mais pas loin, de toutes façons la course est faîte, on est à 5 bornes, on reprend encore un jeun's et nous voilà en route on ne le sait pas encore pour la douzième place.
Je connais l'arrivée, je sais que Germain est fort, je prends logiquement sa roue, dernier virage à droite et la route à fleurs parsemée de supporters défile, il lance le sprint, je me sens bien, je pousse fort, "c'est la dernière" Julien, donne tout, je le double et j'arrive en tête de mon groupe au sommet. Trop content.
Et c'est là que le Dalaï lama fait son entré.
Un jour après avoir donné une conférence, une femme monte sur l'estrade et s'avance dans sa direction avec un bouquet de fleurs... Il l'a regarde, lui ouvre ses bras afin d'accueillir sa gentillesse et le bouquet...
Elle toute penaute lui tiens ces quelques mots :
"Je suis désolé Dalaï lama mais elles ne sont pas pour vous... Elles sont pour le bonze derrière vous avec qui j'ai fait une retraite l'année passée".
Le Dalaï lama rigole et dit :
" Même moi qui prône la spiritualité, l'humilité et la perte de son égo, je me fais prendre au piège..."
Et bien moi aussi, arrivé à la voiture, je me suis changé, j'ai pris le maillot du club pour le podium que je pensais acquis, qui aurait pu rouler plus vite que moi dans ma caté, personne.... et bien si et puis même beaucoup plus vite que moi, en plus de gagner la caté des +de 50 il finit 10 ème au scratch, 5' bonnes minutes devant moi ha ha ha!
Ça t'apprendra Jubos, je suis reparti le maillot dans la poche bredouille.
Bon c'était avant que Andrew me prévienne que le gars avait coupé le parcours...
Jolie retour de karma, cette victoire en caté me rend encore plus heureux aujourd'hui qu'hier... Évidemment c'est anecdotique.
Bon et blanche neige elle ou ? Elle arrive, je vous devine pressés hé hé hé...
Pendant le repas comme bon stravatiste que nous sommes on se compare les watts, les puls, les vitesses... guéwen est avec nous, il dévore tout le et la Erick prend son Garmin et lui dit:
" Garmin oh mon beau Garmin dit moi que j'ai 20 ans d'âge sportif, j'aime quand tu me dis que je fais partie des 1% de la population à avoir cette vo2max à mon âge bien sûr..."
Il faut que je précise qu'Erick a été magique il a été loin dans l'effort, il a fait l'élastique quelques fois mais est toujours revenu, bravo !
Je rigole parceque je fais pareil à la maison quand je rentre des sorties…. Bon peut être que je vais moins le faire.
Bon quand même je suis fier encore une fois d'avoir un peu rivalisé avec le haut du panier.
13 ème au scratch, 1er de ma caté.
Des loups solitaires quinquagénaires en devenir pointe le bout de leurs n'est ce pas Jean Luc Bonnet et Jean-marie Delourme et l'année prochaine sera torride au sens propre et figuré...
Merci la vie, merci la famille, merci les copains.
Ce soir c'est party puis coupure, le WE prochain grosse Fiesta sans filtres et sans retenues avec un "S" vous avez bien lu, car ma grand-mère disait toujours prends toujours un "S"comme "sans retenues" et je peux vous assurer que quand mamé Marie avait décidé de faire la fête ça rigolait pas.